L’onde positive de mai 2024

UNE ENTREPRISE POUR « CHACUN »

Each One est une entreprise fondée par un garçon, Théo Scubla, d’ailleurs désigné entrepreneur social de l’année il y a un an ou deux. Il a fondé une start-up française, en dépit de son appellation, consacrée à l’inclusion durable en entreprise de personnes réfugiées.
Each One a accompagné en cinq ans plus de 2 500 personnes vers l’emploi et a sensibilisé plus de 29 000 collaborateurs d’entreprises aux enjeux de l’inclusion. Il a réussi à mobiliser une quarantaine de grands groupes et vise à autoriser l’accès à l’emploi de 10 000 personnes dans les prochaines années. Je trouve que c’est évidemment louable, mais il est spécialement intéressant de voir que son fondateur pense que la mobilisation des patrons et salariés est parfois la seule façon d’aboutir à des résultats pour assurer l’accès à l’emploi de ces personnes isolées.

UNE PERSONNALITÉ

Anouk Garnier, championne du monde de courses d’obstacles, a plus que montré son goût du dépassement, spécialement quand c’est dur physiquement et mentalement. Entre deux performances, elle s’est donné le défi de battre le record du monde de grimper à la corde, ce qu’elle a réussi à faire en rejoignant le 2e étage de la Tour Eiffel, à quelque 110 mètres de haut. D’abord, elle applique cette magnifique devise du Général de Gaulle : quand vous cherchez votre voie, regardez vers les nuages, il n’y a pas d’encombrement. Ensuite, elle nous rappelle et rappelle à tout entrepreneur, que tout est souvent possible avec la rigueur de l’entraînement et la prise de risque.

J’AI BEAUCOUP AIMÉ UN LIVRE

qui reprend bien des thèmes que nous développons sur l’optimisme, celui de Pascal Bruckner, Je souffre, donc je suis, chez Grasset. Pascal B. note en ouverture que nous sommes passés de l’humanité conquérante, de la modernité, à une humanité victimaire où chacun brandit son brevet de malédiction. Ça nous rappelle un de mes messages permanents sur les trois grandes maladies humaines très en vogue en France : la victimisation – qui évite de trop se demander quelle part de responsabilité on doit prendre dans une situation difficile –, l’exagération des risques et des souffrances, et la recherche de boucs émissaires. Il faut toujours que ce soit la faute de quelqu’un d’autre ! Le livre est passionnant parce qu’au fond, Pascal Bruckner se demande si, à force d’être protégés, soignés, sécurisés, nous ne serions pas devenus hypersensibles, incapables d’endurer les maux, au point d’être constamment désarmés devant l’adversité. Et il est vrai qu’assez souvent, on le voit tous les jours, au lieu de nous retrousser les manches, nous nous contentons de raconter que tout va mal, tout le temps. C’est le comble du pessimisme qui consiste à penser toujours que c’est foutu et qu’il n’y a rien à faire. Et Bruckner note à juste titre que l’idéologie victimaire pèche trois fois : d’abord avec la quête frénétique du bonheur qui s’inverse en obsession du malheur, ensuite la souffrance qui annexe à son empire des territoires de plus en plus étendus, et enfin la promesse démocratique toujours déçue, exacerbée avec l’insatisfaction et la plainte permanente des Français râleurs, jamais contents, qui attendent de l’État qu’il les accompagne, du berceau jusqu’au cercueil…


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