Un dimanche pas comme les autres

Ce dimanche 10 avril 2022, nous votons, ce qui rend évidemment ce jour singulier.

De plus, les circonstances sont exceptionnelles.

Celui ou celle que nous choisirons devra tenir bon la barre au milieu des tempêtes. Avec la covid qui continue toujours, les difficultés qui s’annoncent sur le front des matières premières, notamment de l’énergie, les menaces qui pèsent sur l’Ukraine et la paix à nos frontières.

L’avenir de l’Europe se jouera également lors des deux tours de scrutin. Avec pour objectif de la conforter face aux grands défis économique, sanitaire, militaire, technologique, énergétique, agricole ou, au contraire, de la contester, de l’affaiblir.

Bien au-delà des agacements, des reproches, des frustrations, des mécontentements à l’égard d’élus ou candidats, spécialement le chef de l’Etat, qui sont très en cours chez un peuple rarement content, toujours râleur, il faut savoir nous hisser au niveau de ces enjeux d’exception.

Nous devons avoir conscience que notre destin, l’histoire de la construction européenne et, peut-être même, la paix se jouent au travers de notre bulletin de vote. Demain, plus que jamais, le ou la locataire de l’Elysée devra avoir la capacité d’habiter les 2 corps du Roi, selon la théorie d’Ernst Kantorowicz, celui, humain, de la proximité, et celui de la souveraineté du royaume, de la puissance, de la stature.

A méditer pour en parler aussi autour de vous. Et pour lutter contre l’abstention.

Comme l’écrit Raphaël Enthoven dans le dernier numéro de FRANC TIREUR,  » ne pas s’engager, c’est encore s’engager, s’en remettre à des gens qu’on n’a pas élus pour décider de nos vies, ce qui revient exactement, comme dit Spinoza, à combattre pour sa servitude comme s’il s’agissait de sa liberté « .

Thierry Saussez

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