Quand c’est l’urgence qui gouverne

On savait déjà que le pouvoir avait une communication improbable .

Ce qui alimente aujourd’hui la crise de confiance, plus encore que les mesures qui sont prises, c’est l’incertitude . Les Français ne voient pas où ce gouvernement les conduit. Pis ,ils pensent que leurs dirigeants ne savent pas où ils vont.

Il n’y a pas de confiance dans l’incertitude .

À défaut de cap, de vision, de perspectives, on leur propose des réformes bâclées comme celle sur la moralisation.

Franchement on aurait pu faire de la commission de contrôle du patrimoine des élus une haute autorité avec les moyens correspondants et créer le délit de parjure. De ce fait Mr Cahuzac aurait pu être condamné sévèrement, déchu de tout mandat et rendu inéligible .

Il n’y aurait eu alors nul besoin de donner en pâture aux médias et a l’opinion le patrimoine des ministres avec toutes les polémiques que cela va inévitablement susciter.

La vraie transparence n’est pas l’exhibition.

Le plus sûr moyen de paraître honnête n’est pas de faire pauvre.

La démagogie a ses limites surtout compte tenu du rapport complexe que les français entretiennent avec l’argent.

Il aurait mieux valu s’en tenir à la seule vraie question, l’enrichissement personnel illégal et les conflits d’intérêt.

C’est ce qu’avait promis François Hollande dans l’un des éléments de sa tirade  » moi, Président ».

Cela méritait mieux que cette mesure sous pression, dans l’affolement d’un scandale qui, il est vrai, conduit les socialistes à remiser leurs leçons de morale et le Chef de l’Etat a se demander où est passée sa « République exemplaire ».

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