Elections

Le consensus sur la réforme

Chacun, à son niveau, tire les conclusions du résultat des élections régionales.

La principale touche à l’abstention et notamment la plus significative, celle d’un grand nombre d’électeurs de droite.

C’est un signal fort. La crise y est pour beaucoup, elle diffère les résultats des changements profonds engagés, augmente les difficultés rencontrées par de nombreux Français dans nos villes comme dans nos campagnes, engendre l’inquiétude y compris du déclassement qui touche les classes moyennes et bien au delà.

Constatons néanmoins qu’il ne s’agit pas d’un vote contre les réformes. Une grande majorité de nos concitoyens souhaite au contraire qu’elles soient poursuivies ou accélérées.

Cela signifie deux choses :

1- Nous vivons une véritable révolution culturelle. Le concept de la réforme est entré dans notre vocabulaire quotidien. C’est un mot que l’on chuchotait hier, parfois presque un gros mot. Cette réforme qui était rare parce que toujours périlleuse est aujourd’hui considérée comme nécessaire. Bien des pays peuvent nous envier cette situation. Barack Obama aura mis un an et toute son énergie pour faire une seule réforme (qui, soit dit en passant, n’arrive pas au niveau de la sécurité sociale française, ce qui en dit long sur notre modèle social).

2- on voit bien ainsi que le contrat fondateur de l’élection présidentielle de 2007 n’est pas rompu. La France a décidé alors qu’il fallait changer, bouger, réformer.

Sur l’essentiel, malgré la crise, les impatiences, les mécontentements, cette constance d’un peuple est gage d’avenir.

Ne pas se tromper d’élection

Chacun a en tête le flot de critiques de l’opposition qui vient d’accompagner le moindre geste ou déclaration du Président de la République ayant un lien supposé avec la campagne des élections régionales.

Nous sommes ainsi dans une campagne où l’opposition appelle constamment au vote sanction contre Nicolas Sarkozy mais en tentant simultanément de lui interdire en quelque sorte toute réponse, même indirecte, puisqu’il est effectivement resté à l’écart de la campagne partisane.

Le plus choquant dans cette affaire n’est-il pas justement qu’au lieu de faire la pédagogie de l’importance des régions et de valoriser leurs missions, l’opposition a voulu en faire une mobilisation contre le pouvoir central ?

Résultat : Le grand gagnant du premier tour est incontestablement l’abstention. Certes elle interpelle tous les acteurs car ses ressorts sont variés mais elle concerne au premier chef, il faut tout de même le souligner, les présidents de région.

Se tromper d’élection est en effet le plus sûr moyen de détourner les électeurs des enjeux réels, d’affaiblir les régions et d’alimenter l’abstention.

N’oublions pas néanmoins qu’il s’agit d’une élection à 2 tours, que certaines situations régionales sont plus complexes qu’il n’y paraît et surtout … que ce sont les électeurs qui décident.

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