Les ressorts du pessimisme

Afin de promouvoir l’optimisme et la confiance, il faut comprendre les ressorts du pessimisme. Commençons  par le langage. Le rapport des pessimistes à l’espace et au temps est à l’opposé de celui des optimistes. A leurs yeux, les causes des événements négatifs sont permanentes et générales. Lorsqu’ils traversent  des difficultés ou des épreuves, leurs commentaires sont généralement : « C’est toujours la même chose », ou « Y’a rien à faire » ou « C’est foutu ! ». A l’inverse, pour les optimistes, les raisons des contraintes sont temporaires et spécifiques. Ils affrontent, digèrent, analysent et s’en servent pour ne pas recommencer et rebondir sans délai.

Les pessimistes alimentent 3 travers humains très en vogue en France. Il y a d’abord l’exagération des risques et des souffrances. Il faut se plaindre, se morfondre, se désespérer. Il y a également la victimisation. Cela évite de se demander quelle part de responsabilité nous avons dans un échec. Il y a enfin la recherche de bouc-émissaires. Il faut toujours que ce soit la faute de quelqu’un, le voisin, l’automobiliste, le deux-roues ou de quelque chose, l’Etat, l’Europe, la mondialisation, etc.

Les pessimistes ont leur culte. C’est celui de l’indignation. Comme si se poser quelques instants sur l’esplanade de la Défense ou devant la Bourse allait arrêter la marche du monde, en particulier celle des pays émergents qui veulent sortir de la misère et dont les indignés se prétendent solidaires. Comme si nous allions, à l’invitation de Monsieur Hessel, revenir au Conseil National de la résistance, à  l’âge d’or, à ce passé qui ne reviendra jamais.

Le pessimisme, le déclinisme, le défaitisme, la sinistrose constituent une véritable entreprise de démoralisation nationale à laquelle nous devons faire face. Nous verrons, la semaine prochaine, pourquoi et comment c’est plus encore en période de crise qu’il faut mobiliser des énergies positives.

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