Intégration et immigration

Si l’on ne fait pas la différence entre un immigré clandestin, un travailleur étranger qui vit légalement en France et un Français d’origine étrangère, est-on vraiment en République ?

Contrairement à ce que je lis souvent, cette question ne clive pas du tout la société française. Une immense majorité de l’opinion, gauche comprise (ainsi que les étrangers vivant sur notre territoire de façon régulière), considère qu’il faut à la fois lutter contre l’immigration clandestine et éviter toute discrimination à l’égard des étrangers vivant ici dans le respect de nos lois.

La confusion que voudraient entretenir à la fois les laxistes (« accueillir toute la misère du monde ») et les extrémistes (fermer les frontières) explique également les difficultés de notre modèle d’intégration pour certains Français d’origine étrangère.

Tout se tient. Intégrer tous les Français avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Rester la terre d’accueil la plus ouverte d’Europe pour le droit d’asile et les étrangers qui peuvent vivre et travailler ici. Lutter contre les passeurs, les réseaux, les marchands de sommeil et reconduire à nos frontières avec humanité mais fermeté, sans stigmatiser personne, les immigrés clandestins.

Cet équilibre n’est pas facile à atteindre. Il nécessite de continuer à rattraper bien des retards, notamment en matière d’intégration dans les domaines de l’éducation, de la formation, du logement, etc. Mais se contenter, d’un côté, d’exploiter les émotions et, de l’autre, de cultiver le rejet, ne sont dignes ni de la France ni de ceux qui prétendraient la diriger à partir d’une telle démagogie.

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