Gaulliste

J’ai découvert le gaullisme enfant, dans une famille nombreuse et modeste qui révérait la France et admirait celui qui l’avait sauvée et relevée.

Membre de l’Action Étudiante Gaulliste à 16 ans et délégué de l’UJP (les jeunes gaullistes) à 18 ans, j’ai construit mon passage à l’âge adulte, ma citoyenneté, ma formation à la communication autour du militantisme.

Quarante cinq ans plus tard, je mesure la chance que nous avons eu d’accrocher notre char à une étoile, d’avoir donné le maximum de nous-mêmes pour un homme d’exception et servi notre pays. Il a rencontré l’histoire et il nous a donné, à notre place infime, l’opportunité d’y participer.

J’entends dire où je lis ici ou là que le gaullisme n’est plus d’actualité. Il serait mort avec le Général. Cela vaut certainement pour ceux qui lisent dans une boule de cristal et prétendent savoir ce qu’aurait fait Charles de Gaulle dans telle ou telle circonstance. Cela vaut aussi pour ceux qui s’en servent de cache-misère comme si l’ombre du grand homme pouvait masquer leur absence de consistance.

Les temps changent, les défis et les périls ne sont plus les mêmes, mais il y a tant de choses qui peuvent encore nous inspirer dans le gaullisme : les institutions, la place de la  France dans le monde, le moteur franco-allemand dans l’Europe, l’autorité de l’État, la volonté de réformer, la relation capital/travail plus que jamais d’actualité.

Nous devons savoir nous adapter en gardant l’éthique, l’idée même de servir, le sens de l’engagement, quel qu’il soit, pour une cause qui nous dépasse et donne un sens à notre vie.

Mais avant tout, il y a peut-être surtout cette idée du volontarisme, du refus de la fatalité comme de ce syndrome de la dépossession qui fait penser à certains que nous n’avons plus prise sur notre destin. La nostalgie de l’âge d’or n’est pas gaulliste. Il y a toujours « un pacte multiséculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde ». Cela tient à l’énergie de nos dirigeants comme à la volonté de chaque Français.

« Tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera tôt ou tard source d’ardeur nouvelle » : plus que jamais, en ces temps difficiles d’adaptation de nos sociétés à un monde qui se réinvente, 70 ans après l’appel du 18 juin, 52 ans après la création de la 5ème république, restons des militants.

N’oublions jamais cette voix qui résonne encore pour une nation comme pour chacun d’entre nous : « la vie est un combat, le succès coûte l’effort, le salut exige la victoire ».

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