Redonner confiance, apprendre les réflexes de bases de l’optimisme. Mardi soir, à la chambre du commerce et de l’industrie, Thierry Saussez, ancien directeur de la communication du gouvernement Sarkozy de 2008 à 2010 est venu parler aux entrepreneurs présents des bien-fondés de la «positive attitude».
Salvateur, en cette période de crise difficile ? Assurément, aux yeux de Thierry Saussez. Auteur d’un Manifeste pour l’optimisme en 2011, et des 101 mots de l’optimisme en 2012 – ouvrages qui étaient d’ailleurs en vente à l’issue de la conférence, celui qui est considéré comme l’alter ego de droite du publiciste Jacques Séguéla s’est largement penché sur la question, appuyé à la fois sur un bon sens commun et un chapelet de citations. Mais aussi en surfant sur la vague porteuse de la psychologie positive. Voici quelques principes de base.
Ma confiance, ma bataille. Une époque difficile, des médias anxiogènes, des Français déprimés… Pourtant, pour un entrepreneur, la confiance est primordiale. Ne serait-ce que parce qu’elle est « neutralisateur d’incertitudes » et permet d’aller de l’avant. Et parce que la retrouver est « le défi du moment », en particulier alors qu’une gigantesque vague de pessimisme menace de nous submerger.
Haro sur le pessimiste. À la tête d’entreprises pendant des lustres, Thierry Saussez en a croisé, des pessimistes. À quoi en reconnaît-on un ? D’abord, « Ils ont un langage qui leur est propre ». Exemple, quand ça va pas, ils se disent « c’est foutu ». Définitivement. Autres caractéristiques, « l’exagération des risques », « la victimisation », « la recherche du bouc émissaire ». Alors que… « plutôt que se demander si c’était mieux hier, il vaut mieux s’occuper de rendre meilleur demain ».
Optimisme, mode d’emploi. Pour ceux qui veulent s’entraîner, la période est idéale. Parce qu’« il faut casser l’idée que l’optimisme est pour quand ça va bien ». En réalité, prendre la vie du bon côté relève davantage de l’hygiène de vie. Et comme disait Alain, « l’optimisme n’est pas de dire ce que l’on a mais ce que l’on fait ».
Accepter le changement. Car « la vérité, c’est qu’on est dans un monde en transition », comme on a pu en connaître auparavant. Comme toujours dans ces cas-là, « il y a des craintes, des incertitudes et en même temps, des espoirs », nichés dans les progrès « de la science, de la médecine ». Par exemple.
L’exemple vient d’en haut. Pour un patron, que ce soit d’une PME, TPE ou encore d’une grande entreprise, il est nécessaire, particulièrement en temps de crise, de cultiver certaines qualités. Telles que la tempérance, la justice. Mais surtout, exercer le leadership nécessite de l’incarner « dans son exemplarité ». M. Z.