Dominique Strauss-Kahn

Je ne suis pas du genre à accabler une personne dans la tourmente ou à me réjouir des difficultés d’un camp qui n’est pas le mien. Comme beaucoup, je suis choqué par ces images d’un homme menotté ou hagard dans un prétoire. Elles sont peu respectueuses de la dignité de la personne.  Il y a de quoi être effaré par le festival d’hypocrisie auquel nous assistons depuis quelques jours.

On semble découvrir la présomption d’innocence alors que le système médiatique français la foule aux pieds depuis des années, ne serait-ce qu’en vedettisant une mise en examen et en minimisant ensuite un non-lieu.

Les médias s’indignent de la façon dont la police américaine traite un prévenu mais  passent et repassent en boucle ces images censées être révoltantes.

On accable la justice américaine où l’accusation et la défense s’opposent clairement alors qu’en France où notre justice est censée instruire à charge et à décharge, tout le monde sait très bien que cette instruction se fait le plus souvent en sens unique, c’est-à-dire à charge.

Les leaders socialistes font part de leur émotion, le matin, et adaptent le soir, en urgence, leur stratégie avec un concurrent de moins.

Celui qui était élu d’avance sort du champ en 48 heures et François Hollande prend aussitôt sa place dans le monde virtuel des sondages à un an de l’élection.

Je traite de cette dernière question dans mon prochain livre sur la confiance et la défiance, la vraie vie et le monde virtuel…

Si vous le voulez bien, nous en reparlerons donc.

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